Forte mobilisation contre l’épandage aérien


Forte mobilisation contre l’épandage aérien

"La rue" s'est fortement mobilisée pour manifester contre l'épandage aérien. Samedi matin, ils étaient plus de mille à avoir répondu à l'appel du "Collectif contre l'épandage aérien et l'empoisonnement des Martiniquais".

La troisième demande de dérogation, faite au Préfet par les planteurs afin de pouvoir utiliser la technique de l'épandage aérien, a été celle de trop. Cette technique de traitement des bananiers est jugée nocive pour l'environnement et la santé humaine. Cette fois-ci, la population martiniquaise veut dire non.

A l'appel du Collectif, plus d'un millier de personnes sont venues crier leur "ras-le-bol". Parmi la foule, de nombreux élus ou membres d'associations s'étaient déplacés.

Pour le Collectif, la seule recherche du profit ne peut justifier une telle pollution. D'autres solutions alternatives à l'épandage aérien existent. Les membres et sympathisants du Collectif entendent bien le faire savoir.

L'administration visée

La manifestation a marqué un point d'arrêt devant la préfecture. Ce moment d'arrêt, symbolique, montre l'incompréhension de la foule face aux décisions de l'administration. Certains n'hésitent pas à l'accuser d'être "juge et partie" dans ce dossier épineux de l'épandage aérien.

L'épandage aérien apparaît de plus en plus, il est vrai, comme une "exception antillaise". Se pose, en l'espère, une question primordiale : "Comment l'épandage aérien peut-il être considéré, partout ailleurs, comme nocif et dangereux pour la santé humaine, et obtenir dérogations sur dérogations en Martinique ?"

Maintenant, ce sera à l'administration de tutelle de décider et… d'assumer.

François LABETOULLE