Les biologistes ont bien mis leur menace de grève du tiers-payant en action. Si certains patients ont payé sans rechigner, d’autres ont renoncé à leurs examens.
En réponse à une baisse de leurs tarifs, l’Union des biologistes de la Martinique (UBM) avait menacé d’entamer, ce lundi, une grève du tiers-payant. Cette menace a bel et bien été mise à exécution.
Si certains patients ont avancé les frais sans protestation, d’autres ont finalement renoncé à leurs examens, pour beaucoup par l’impossibilité d’avancer les frais, mais aussi par agacement.
En dehors de la baisse de leurs tarifs, les biologistes s’élèvent aussi contre l’ordonnance Ballereau, obligeant un regroupement des laboratoires d’analyses ainsi qu’une accréditation à la norme commerciale ISO.
Conséquences selon l'UBM
Cette ordonnance aggrave la désertification médicale en supprimant les laboratoires de proximité, au profit d’une « industrialisation » des soins et des analyses dans des grands centres urbains.
Selon Christian Rapha, chef de file de l’UBM, ces regroupements de laboratoires auraient également un coût trop important. Il voit l’effort demandé aux patients comme un acte de soutien afin de sauver la proximité des soins.
L’ARS (Agence régionale de santé), par le biais de son directeur Christian Ursulet, reste attentive à leurs revendications .
C’est également le cas du coté de la ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine : dès le mois de janvier, un nouveau texte sur la biologie sera déposé au Parlement.
Le mouvement des biologistes martiniquais est prévu pour une durée indéterminée.