Guyane vs Amapà

L’AFD, l’IEDOM et l’INSEE présentait hier leur troisième étude en commun. Après un rapport intitulé « Guyane, un développement sous contraintes », une étude comparative entre la Guyane et le Suriname, place à une étude similaire entre la Guyane et l’Amapà. Ces deux territoires qui seront très prochainement reliés par un pont sont comparés sur leur économie, l’environnement, la politique et la coopération.
S’agissant de l’économie, on y apprend que le PIB/habitant est 3.5 fois plus élevé en Guyane qu’en Amapà, que le SMIC est huit fois supérieur au salaire minimum brésilien ! Que le taux de chômage qui s’élève à 22% dans notre région, avoisine les 14% en Amapà en sachant que de l’autre côté de l’Oyapock 26% des emplois sont informels ou non rémunérés.
Dans chaque région les politiques donnent la priorité au désenclavement des territoires via l’aménagement de l’espace urbain, l’accès à l’énergie et aux NTIC. Parmi les grands projets : le pont sur l’Oyapock, l’axe routier reliant Macapà à Oiapoque et la dorsale terrestre en fibre optique entre la Guyane et l’Amapà. Au chapitre de la coopération dont l’essor à eu lieu dans les années 90, des projets franco-brésilien sont en cours dans les domaines de l’environnement (Oyana), la santé (VIH), dans l’éducation (UAG/IRD et université de l’Amapà) ainsi que pour la pêche (suivi des stocks halieutiques).
Les auteurs du rapport concluent que la coopération est pour le moment limitée. Les principaux freins étant les différences entre les cadres institutionnels, la langue, les barrières administratives (visas), sanitaires, le manque de suivi des projets, la faiblesse des infrastructures de transport ou l’asymétrie du coût du travail.
Cette étude est « un moyen de remobiliser les partenaires et susciter le dialogue avec d’autres », a expliqué le directeur de l’AFD, Robert Satge. Et d’ajouter que « comparé aux autres DOM, la Guyane avait sans doute franchi un niveau de développement plus important depuis ces six dernières années ».
Les trois partenaires réfléchissent à une quatrième étude.

Maltaverne