La présidente du WWF, Isabelle Autissier a dressé hier le bilan de la campagne « Non à l’or illégal », lancée par l’association il y a un an depuis Paris pour la Saint-Valentin, jour privilégié pour offrir des bijoux en or.D’où vient cet or ? Du côté des clients comme des bijoutiers de la place Vendôme à Paris, personne ne le sait. Parvenir à une traçabilité de l’or et de fait exclure le métal précieux produit dans des conditions sociales et environnementales non conformes, c’est l’objectif de cette campagne de sensibilisation et d’information. « Nous avons demandé aux pouvoirs publics français et brésiliens de ratifier un accord de lutte contre l’exploitation illégale dans les zones protégées. Cet objectif est en cours d’être atteint », a souligné Isabelle Autissier. « Nous avons obtenu l’extension à la Guyane de la loi de garantie sur l’or ». Un amendement déposé par la députée Taubira a été adopté puis promulgué en fin d’année dernière. Cette loi rend obligatoire la tenue d’un registre par les professionnels. Sur le front de la coopération qui doit aboutir « à des politiques sociales pour faire reculer la misère », le WWF avoue qu’il n’y a pas eu d’avancées significatives. Toutefois des études sur la traçabilité de l’or doivent être conduites au Suriname et au Brésil. En juin, une table ronde réunira la Guyane, le Guyana, le Suriname et le Brésil.
Isabelle Autissier a aussi profité de son séjour pour signer une convention avec le Collège des ambassadeurs sportifs de Guyane présidé par Bernard Lama . « En tant que représentants sportifs de la Guyane, nous devons apporter notre contribution à la protection de la forêt Guyanaise. Et donner un rayonnement national et internationale à cette campagne », a déclaré l’ancien gardien de but. Le collège des ambassadeurs sportifs de Guyane a été créé l’année dernière afin de faire la promotion du territoire dans le cadre de la base avancée pour la Coupe du monde de 2014 et les JO de 2016 au Brésil. Les athlètes, dont la plus haute performance est couronnée par de l’or seront sensibilisés à cette problématique majeure.