Une réforme de fond est en marche dans les universités françaises et celle des Antilles et de la Guyane (UAG) n’entend pas manquer le virage. La loi Précresse, dite d’autonomie des universités, prévoit que d’ici janvier 2013, dans moins de deux ans donc, les universités accèdent à l’autonomie notamment dans les domaines budgétaires et de gestion de leurs ressources humaines. Hier, au campus de Schoelcher, l’UAG a officiellement mis en place la conférence des acteurs du développement universitaire et territorial (CONADUT). Elle réunit une vingtaine de partenaires publics et privés : les différents organismes de recherche de l’île, les collectivités locales, le rectorat et plusieurs associations socioprofessionnelles. L’objectif est de renforcer l’ancrage de l’université dans son environnement immédiat. « Nous avons été trop longtemps coupé de la réalité de notre territoire d’implantation. Il est temps que les projets de recherches et les offres de formation soient en meilleure adéquation avec les besoins et les attentes locales », explique Pascal Saffache, président de l’UAG. Ainsi des « diplômes à la carte » pourront être crées en fonction des besoins des entreprises martiniquaises. Récemment, par exemple, l’université a mis en place un cursus de formation de cadres intermédiaires, en partenariat avec le Groupe Bernard Hayot (GBH). La conférence inaugurée hier est un dispositif tout à fait innovant. Un modèle qui, s’il s’avère efficace, pourrait faire des émules dans les autres universités françaises.