Une nouvelle étape en matière de santé vient d’être franchie en matière d’égalité d’accès à une offre alimentaire de qualité dans les outre-mer. En application de la « loi sucre » du 3 juin 2013, l’arrêté du 9 mai 2016 permettant de fixer, pour les produits locaux, une teneur maximale en sucre a en effet été publié au Journal officiel.
Après avoir interdit la distribution outre-mer de produits alimentaires dont la concentration en sucre est supérieure à celle des mêmes produits vendus en France hexagonale, l’arrêté fixe aujourd’hui un plafond de teneur en sucres ajoutés pour les denrées alimentaires distribuées exclusivement dans les outre-mer.
Plusieurs études scientifiques montraient la nécessité de réguler la teneur en sucre des produits locaux, et singulièrement les sodas, qui sont souvent 10 à 50% plus sucrés que des produits comparables distribués en Hexagone.
Victorin Lurel, député de la Guadeloupe, nous fait part de sa réaction : Je souhaite ainsi exprimer toute ma satisfaction de voir concrétiser l’engagement n°11 du candidat François Hollande en 2012 assurant un égal accès à une consommation saine outre-mer. Cette mesure marque la volonté du Gouvernement d’agir contre la prévalence de l’obésité outre-mer qui touche, notamment, 10,5 % des enfants des quatre départements d’outre-mer, contre 3 % des enfants en France hexagonale.
Véritables fléaux outre-mer, les pathologies liées à la consommation de sucre telles les maladies cardio-vasculaires, l’hypertension artérielle et le diabète doivent être combattues par tous les moyens. Cet arrêté est une brique essentielle du dispositif d’égalité réelle en matière de santé que nous voulons mettre en place.
De son coté, la présidente du Conseil départemental, Josette Borel-Lincertin salue la fin d’une discrimination inacceptable entre l’Hexagone et les Outre-mer qui aura déjà lourdement contribué à la prévalence, chez nous, de maux tels que l’obésité, l’hypertension artérielle ou encore le diabète.
Elle rappelle que les associations de consommateurs auront un devoir de vigilance afin de s’assurer de la bonne application de cette loi.