Stephan Martens, recteur de l’académie de la Guadeloupe.
Trois questions au recteur de l’académie de la Guadeloupe, Stephan Martens, au sujet des remous exprimés à Saint-Martin, à l'encontre des retards de livraison du nouveau lycée, et au plan, plus global, de la politique rectorale en vigueur localement.
Les manifestants d’aujourd’hui réclament la construction rapide du nouveau lycée et la livraison des préfabriqués, qu’en est-il ?
Ces revendications sont en dehors de mon champ de compétences. Cependant, il m’est toujours possible d’exercer de douces pressions auprès de la Collectivité. Ce que je vais faire. Nous travaillons de concert avec la Préfecture et la Collectivité.
Les syndicats affirment que le Rectorat sous-évalue l’arrivée des élèves et que la dotation horaire globale est en baisse, ont-ils raison ?
Il est impossible, à l’heure actuelle, de prévoir le nombre d’élèves à la rentrée prochaine. Il y a beaucoup de bruits et de rumeurs, mais je tiens à rassurer les parents d’élèves : je suis très attentif à la situation de Saint-Martin.
À la manifestation, certains parlaient de « mépris du recteur », que leur répondez-vous ?
C’est le rôle des syndicats de provoquer et ils ont raison car, sans contradictions, il est difficile d’avancer. Mais il ne faut pas dire n’importe quoi. Il n’y a aucun mépris de ma part. Je traite de la même façon les dépendances que le continent. Nous avons fait l’effort, alors que nous n’y sommes pas obligés par la loi, de créer ici, à Saint-Martin, un conseil territorial de l’éducation nationale. C’est un geste que l’on a fait avec grand plaisir pour montrer que nous n’oublions pas Saint-Martin et ses problèmes spécifiques. Au sujet de ma rencontre avec les syndicats et les parents d’élèves, j’ai reçu la demande hier à 18h et j’ai un emploi du temps très serré. C’était donc impossible.