Le comité d'entreprise (CE) de la Caisse générale de Sécurité sociale (CGSS) est en pleine crise. Il emploie 8 salariés, ce qui en fait l'un des plus importants de Martinique. Aujourd'hui, ces employés sont à bout de nerfs.
Tout commence en mai 2011, lors de l'élection du nouveau bureau du CE. Une nouvelle fois, ce sera la CGTM (Confédération générale du travail de Martinique) qui sortira majoritaire.. Mais c'est entre nouveaux et anciens membres du bureau que des tensions apparaissent alors.
Pour les salariés du CE, pris dans une lutte sans merci d'essence syndicale, rien ne va plus.
Devant se prononcer contre l'ancien bureau, les nouveaux sont harcelés. C'est l'avis, en tout cas, de France-Line Vaudran, déléguée du personnel et déléguée syndicale.
Le CE sous tutelle
En mars 2012, les salariés du CE apprennent, par le secrétaire de ce dernier, la mise en redressement judiciaire de la structure. La loi exige que les délégués du personnel soient consultés, ce qui n'a pas été fait. Depuis, la structure est sous tutelle d'un administrateur judiciaire, et ce pour trois ans.
Les salariés contestent cette mesure, le CE a un budget annuel de 1 100 000 euros, garant de sa santé.
Arbitrage judiciaire
Les salariés du CE, soutenus par les autres syndicats, se retrouvent convoqués au tribunal de commerce. Ils réclament une contre-expertise des comptes. Ce qui peut paraître incompréhensible, c'est de voir de telles tensions au sein d'un même syndicat. Les intérêts personnels, une fois de plus, semblent vouloir barrer la route aux intérêts des personnels.
Ce sera maintenant au tribunal de commerce d'arbitrer cette lutte intra-syndicale, oublieuse de l'intérêt des salariés du CE de la CGSS.
