L’appel national à la grève contre les suppressions de poste dans l’éducation a été bien suivi en Martinique. Selon les chiffres du rectorat, au total 32,9% des enseignants se sont mobilisés. C’est dans le premier degré que la mobilisation a été la plus large : 56,3% des professeurs des écoles n’ont pas assuré la classe et 24,5% dans le second degré. Pour mémoire, lors de la grève de septembre 2010, le taux de participation était de 36,2%, tous degrés confondus. Hier, le Recteur a reçu une délégation de représentants des syndicats enseignants. Une fois n’est pas coutume, les professeurs du privé étaient eux-aussi représentés. Au terme de deux heures de discussion, le constat reste amer. Pas question de revenir sur les quelques 230 suppressions de poste prévues pour notre académie a rappelé le recteur. « Je ne fais qu’exécuter des directives nationales », s’est défendu André Siganos, qui, comme pour enfoncer le clou a déjà prévenu que d’autres suppressions pourraient intervenir à la prochaine rentrée. « Nous ne voulons pas d’un recteur « exécutant », mais qui s’implique réellement pour le mieux-être de son académie » a, en substance, répondu un leader syndical. Une grève bien suivie certes, mais qui sonne comme un coup d’épée dans l’eau.