La République dominicaine est le quatrième pays fournisseur de femmes destinées aux activités sexuelles dans le monde. Cette demi-île caribéenne est devancée par la Thaïlande, les Philippines et le Brésil.
Selon un rapport présenté par la sociologue Cristina Sanchez avec le fonds des Nations unies pour la population sur le thème "Le commerce illicite et la traite des femmes dominicaines à l'étranger", les Dominicaines sont partout à pratiquer le commerce sexuel dans le monde.
L'Europe, destination privilégiée
"Les Dominicaines sont impliquées dans le commerce du sexe dans au moins 66 pays et territoires à travers le monde", selon la sociologue citée par l'agence en ligne EFE et le quotidien dominicain Listin Diario.
Certaines Dominicaines pratiquent ce commerce tout près de leur territoire dans la Caraïbe, en Haïti et à Porto Rico, mais d'autres le font aussi loin qu'en Australie ou au Liban. L'Europe reste la destination par excellence pour les femmes dominicaines qui optent pour le commerce sexuel mondial.
C'est tout un projet, selon la sociologue, pour une femme dominicaine qui décide d'aller chercher le mieux-être à l'étranger.
Exploitation sexuelle
"Ces femmes voyagent avec l'idée de réussir, d'envoyer de l'argent à leurs familles en République dominicaine. C'est pourquoi leurs familles sont impliquées dans la recherche des ressources nécessaires pour matérialiser leur projet."
Certaines familles hypothèquent leurs maisons, vendent leurs biens ou empruntent de l'argent, a fait savoir Cristina Sanchez. Mais certaines d'entre elles, qui voyagent dans le but de gagner dignement leur vie, se font souvent piéger par des réseaux de trafic de personnes et subissent de l'exploitation sexuelle dans certains pays.