Michel Forst s’explique sur sa démission


Michel Forst s’explique sur sa démission

Le désormais ex-expert indépendant de l’ONU sur la situation des Droits de l’Homme en Haïti s’explique sur sa démission. Michel Forst a affirmé que sa démission n’a rien à voir avec la décision du secrétaire général de l’ONU sur le choléra, qui a brutalement refait son apparition en Haïti suite au séisme de janvier 2010. Des casques bleus népalais sont indexés…et les avocats de familles victimes exigent une indemnisation des Nations unies.          

« Contrairement à ce que j’ai pu lire dans la presse ces derniers jours, ma démission n’a rien à voir avec la décision du Secrétaire Général des Nations unies sur le choléra. Je n’ai jamais critiqué ni même commenté cette décision, ni réclamé une indemnisation pour les victimes du choléra », a écrit Michel Forst dans une longue correspondance adressée à « ses amis d’Haïti ».   

« Mon rapport a été écrit en décembre 2012 et la décision du Secrétaire Général a été rendue publique en février 2013, je ne pouvais donc évidemment pas commenter une décision que je ne connaissais pas, a expliqué le désormais ancien expert indépendant de l’ONU sur la situation des droits de l’homme en Haïti. J’avais écrit à l’époque, poursuit-il, que j’étais "sensible au besoin de vérité et de réparation éventuelle exprimé par les victimes ou leurs familles" et je rappelais "que le silence est la pire des réponses". »

Appelé à d'autres fonctions

« De même, ma démission n’a pas été provoquée par des difficultés avec les autorités du pays, malgré les inévitables tensions passagères inhérentes à la fonction que connaissent tous les Rapporteurs Spéciaux. Nous croyons, au contraire, fermement à la nécessité de maintenir des liens étroits et confiants avec les autorités en place, pour assurer l’effectivité de nos recommandations », a démenti M. Forst.

« Je démissionne parce que je suis appelé à d’autres fonctions », a confié l’ancien expert indépendant, sans toutefois révéler ses nouvelles fonctions. Il a cependant souhaité un bon accueil à son successeur, qui sera nommé  par le Président du Conseil des Droits de l’Homme en juin prochain, et viendra visiter le pays d’ici la fin de l’année 2013.