Trafic de cocaïne : la mule écope de prison ferme

Mercredi matin, un homme a été présenté en comparution immédiate pour avoir transporté 1,1 kilo de cocaïne entre Saint-Martin et Saint-Barthélemy. Il a écopé de dix-huit mois de prison ferme.

Pour 500 euros, il a accepté de transporter 1,1 kilo de cocaïne entre Saint-Martin et Saint-Barthélemy, soit une marchandise d’une valeur estimée à quelque 175 000 euros avant revente. « Le jeu était risqué », convient le vice procureur Flavien Noailles et « il a perdu ».

Sous les yeux de sa famille en pleurs, le prévenu a été condamné à deux ans  de prison, dont six mois avec sursis. Un mandat de dépôt a également été prononcé à son encontre. Il a été transféré au centre de détention de Baie-Mahault quelques heures plus tard.

Une cible facile

Domicilié à Sandy Ground, le prévenu âgé de trente-quatre ans, aide sa mère à subvenir aux besoins du foyer composé de neuf personnes, dont son petit frère et ses neveux et nièces, dont les mamans (ses deux sœurs) sont décédées. Pour le tribunal, les raisons de ce choix sont  très claires : le prévenu est « une cible facile », car il n’a pas d’argent.

Selon les juges, il n’a pas été choisi « par hasard ». Sa nationalité française a certainement été perçue comme un atout par le commanditaire « à sa descente du ferry, son contrôle par les forces de l’ordre devait être facile et bref », conviennent les juges. Mais c’était sans compter, ce jour-ci à Gustavia, sur la présence d’un chien cynophile, qui va rapidement détecter la drogue.

Deux ballots de « poudre banche » vont être découverts dans son sac. « Je ne savais pas que c’était de la cocaïne… On m’avait dit que c’était du cannabis », explique aux juges le prévenu. Et de préciser que, s’il avait su que c’était de la cocaïne, il aurait refusé.

Lannig STERVINOU