Kita Nago, véritable phénomène de société


Kita Nago aux pieds du Nègre Marron à Port-au-Prince


Kita Nago, une pièce d’acajou d’une cinquantaine de kg portée à bout de bras sur quelque 300 kilomètres depuis les Irois, est arrivée lundi soir à Port-au-Prince.

L’assemblage de bois précieux a été accueilli par une foule en liesse aux pieds du "Nègre Marron", une statue symbolisant la lutte des esclaves pour leur libération, située tout près du palais présidentiel détruit par le tremblement de terre d’il y a trois ans.

Un long chemin à parcourir

La pièce, portée de ville en hameau, de village en lieu-dit, par une foule constamment renouvelée sur quelque 300 kilomètres entre le point situé le plus à l’Ouest du pays et la capitale, est devenue un véritable phénomène de société. La pièce de bois, qui se veut symbole d’union nationale, a été visitée au Champ-de-Mars par le président Michel Martelly et le Premier ministre Laurent Lamothe.

"C’est le président Martelly et sa femme Sophia Saint-Rémy Martelly qui donneront le signal du départ de Kita Nago le mercredi 16 janvier, aux environs de 6 heures du matin", a annoncé Harry Nicolas (surnommé "Mèt fèy vèt"), principal instigateur du mouvement. Ce dernier et plusieurs de ses collègues ont été accueillis au Sénat de la République par une dizaine de parlementaires.

Kita Nago, qui a fait la une des médias nationaux, a encore un long chemin à parcourir. Ouanamithe, ville frontalière située à environ 400 kilomètres de Port-au-Prince, est la destination finale de la pièce d’acajou.

Claude GILLES