L’employée du loueur automobile détournait de l’argent


Une femme de 47 ans détournait de l'argent grâce à des "faux". Employée de la société de location Budget, elle a accumulé 76 000 euros provenant de la vente de véhicules de location. Elle a été condamnée.


 

Chargée de la vente de véhicules n'étant plus destinés à la location, employée depuis 21 ans, la prévenue n'a pas hésité à monter de faux dossiers de crédit afin de détourner de l'argent. Elle établissait de fausses attestations d'octroi de prêt des banques locales. Elle récupérait les chèques d'apports personnels, ou les espèces, et les versait sur le compte d'une société créée sous un prête-nom.

Mais, en 2011, le Crédit Mutuel est interpellé par l'employeur sur le non-versement d'un chèque, suite à la vente d'un véhicule. L'escroquerie est découverte, la banque certifiant n'avoir pas établi d'attestation d'octroi de prêt. La suite est logique. L'employeur et la banque déposent une plainte pour faux, usage de faux et abus de confiance.

Pourquoi en est-elle arrivée là ?

Le tribunal a essayé de comprendre, le profil de l'accusée ne correspondant pas tout à fait à l'image que l'on se fait de l'escroc : employée depuis 21 ans, mère de famille. L'accusée parle d'un moment de détresse, tout en reconnaissant les faits. Elle détournait l'argent des ventes de deux ou trois voitures par mois, effaçant toute trace des transactions, mais son train de vie aurait fini par la faire plonger de toute façon, comme le lui a souligné la présidente du tribunal au cours de l'audience, train de vie peu en adéquation avec ses revenus déclarés.

Pour le ministère public, l'escroquerie était vouée à l'échec, l'accusée restant très floue sur la destination des quelque 76 058 euros détournés. Le réquisitoire réclame huit mois de prison avec sursis. Il devrait être entendu, la peine prévisible étant assortie, pour l'employée indélicate, d'une obligation de remboursement de son ancien employeur.

François LABETOULLE