Squats : une guerre quotidienne


En dix ans, pas moins d'une centaine de maisons abandonnées ont été fermées, puis squattées. C'est une lutte de tous les instants que doit mener la municipalité de Fort-de-France.

Remplacer les planches de bois obstruant les accès des maisons abandonnées par des parpaings, les agents municipaux de la ville de Fort-de-France le font régulièrement, tant le nombre de squats est important. Malgré cela, le nombre de squatters augmente.

Du bruit, de la musique

Souvent, ce sont des riverains qui alertent la mairie. Ils entendent du bruit ou de la musique dans un bâtiment normalement fermé, muré, mais squatté. Plusieurs issues sont souvent à la disposition des squatters. Une fois alertée, la municipalité réagit rapidement et mure de nouveau les squats, nous affirme Catherine Conconne, adjointe au maire de Fort-de-France. Le quartier des Terres-Sainville est particulièrement touché et n'a plus rien à voir avec le quartier d'autrefois.

Des problèmes de sécurité

Les squats sont également des souces d'insécurité, des branchements sauvages d'électricité provoquant des incendies, celui du 29 novembre en est un exemple. La consommation de drogues et le trafic également. La répression n'est pas la seule réponse face à ce fléau. En ce sens, 200 logements sociaux devraient être construits dans le quartier des Terres-Sainville.

L'association "Cap Tè Sainville", quant à elle, milite pour l'intégration des différentes communautés et pour les aider à vivre ensemble. Mais le véritable fléau reste la misère.

François LABETOULLE