Attention à vos carcasses de véhicules !


Chaque année, quelque 2 500 épaves passent encore à travers les mailles du filet.

Un nouveau plan d'élimination des véhicules hors d'usage sera mis en place, avec de nouvelles mesures. Le pollueur sera le payeur…

Depuis une dizaine d'années, la filière des véhicules hors d'usage (VHU) s'est structurée de façon spectaculaire, au point qu'elle réussit à traiter 80 % des stocks. Et cela, on le droit à la Région Guadeloupe qui, à coups de millions d'euros, finance la collecte en partenariat avec l'Ademe et l'État, sans oublier la cheville ouvrière, le groupement Compame/AER.

Un travail de longue haleine

Si, en dix ans, la situation s'est nettement améliorée, il reste encore beaucoup à faire.

Car chaque année, quelque 2 500 épaves passent encore à travers les mailles du filet. Pour améliorer ces résultats et répondre à l'exigence européenne de 95 % de valorisation, l'Ademe, l'État et la Région lancent un nouveau plan.

Il faut dire qu'en Guadeloupe, nous sommes encore loin de l'objectif de valorisation fixé par l'Europe, pour 2015, à hauteur de 95 %.

Pouvoirs de police à exercer

Ce plan passe notamment par la mise en œuvre, par les municipalités, de leurs pouvoirs de police, afin que les particuliers qui abandonnent leur véhicule hors d'usage soient mis à contribution.

Il convient d'inciter, dans un premier temps, les propriétaires à apporter leurs véhicules hors d'usage dans un des quatre centres agréés du département, en attendant qu'un certain nombre de casses auto soient transformées en centres VHU agréés, grâce à des crédits de la Région, de l'Ademe et du Feder.

Si les particuliers ne transportent pas leurs VHU dans un tel centre, les maires pourront se substituer aux récalcitrants, à leurs frais. C'est le Trésor Public qui se chargera du recouvrement.

Julie MONTANA