Nos entreprises sont très fragiles, a pu constater l’Iedom…
Colossale, la progression des incidents de paiement sur effets. Une progression de 77% par rapport à 2011.
La Caisse générale de Sécurité sociale a récemment mis en exergue la fragilité des entreprises locales. L'indicateur de l'Institut d'émission des départements d'Outre-mer (Iedom) vient de le confirmer, à la suite d'un examen très pointu. Les incidents de paiement sur effets — qui, pour les entreprises représentent l'équivalent d'un chèque sans provisions pour un particulier — ont considérablement augmenté en 2012.
Ils atteignent, sur l'année, un montant de 29 millions d'euros (pour un total de 1496 incidents), soit une progression de 77% par rapport à 2011. L'évolution des délais de paiement de droit commun semble révéler une forte dégradation de la situation des entreprises locales par rapport à 2011.
Stabilité dans les ménages
Quant à la vulnérabilité des ménages, l'Iedom indique qu'elle reste stable. En effet, fin décembre, 20 918 personnes étaient en interdit bancaire, et 5 358 cartes avaient été retirées sur l'année, soit 2,3% de plus qu'en 2011. Le nombre de dossier de surendettement déposé atteint pour sa part le chiffre de 289. Il est donc en net recul (-21,5%) par rapport à 2011. L'efficacité des procédures amiables semble cependant limitée en Guadeloupe. D'où un recours rapide aux procédures de recouvrement forcé.
En 2012, près de 10 000 contraintes ont été adressées aux huissiers.
