L’aquaculture à la recherche de son développement


Le volume produit ne représenterait que 35 % du potentiel existant.


Les 4es Biennales de l’aquaculture des Outre-mer ont révélé des problèmes majeurs dans cette filière, qui représente pourtant un fort potentiel de développement.

Chercheurs, experts, institutionnels, et autres acteurs du monde aquacole des Outre-mer et de la Caraïbe étaient récemment réunis, dans un hôtel du Gosier, pour échanger de bonnes pratiques et des innovations, et pour préciser, conforter et affûter leurs projets, dans le cadre de la filière aquacole en zone tropicale et dans l'Outre-mer français.

Problématiques communes

Ces 4es Biennales de l’aquaculture des Outre-mer ont permis aux professionnels de tous les territoires ultramarins, de parler de leurs problématiques communes. Et pour dire que les Outre-mer, compte tenu de leur potentiel, notamment marin, constituent l’avenir de l’aquaculture française et européenne. Ce serait même une source de développement économique et social qui, malheureusement, n'est pas assez prise en considération.

L'aquaculture, nouvelle frontière économique

Or, selon François Herman, gérant du parc aquacole de Pointe-Noire, le développement de l’aquaculture peut contribuer à l’autonomie alimentaire de nos territoires. « Nous attendons un réveil des consciences sur notre fragilité en terme d’autonomie alimentaire, la nécessité de développer l’aquaculture en tant qu’enjeu de développement, créateur potentiel d’emplois, de valeur ajoutée, a-t-il expliqué. Dans le monde, c’est le secteur qui connaît la plus forte croissance annuelle, entre 5 % à 10 %. »

Il faut dire que la production des aquaculteurs guadeloupéens ne suffit pas à répondre à la demande locale. La Guadeloupe importe chaque année quelque 6 000 tonnes de produits halieutiques, en provenance du monde entier.

Le plan régional d'action pour le développement de l'aquaculture propose des réponses aux inquiétudes des professionnels. Il convient de construire un projet plus ambitieux à moyen et long terme, soutenu par une politique volontariste de tous les acteurs concernés.

Julie MONTANA