Les cuisinières de la Guadeloupe : 100 ans !


Les fondatrices, "courage et solidarité"

Depuis 1916, les cuisinières de la Guadeloupe oeuvrent sans relâche pour le maintien de la tradition culinaire et vestimentaire guadeloupéen.

De l'excellent "soupe à congo" au délicieux "chodo", elles se posent en gardienne d'un savoir faire de nos différents terroirs donnant lieu ainsi, à une véitable culture culinaire.

Femme de caractère et d'engagement, femmes de goût, elles affectionnent les saveurs liés à l'élégance.


 

 

Courage et solidarité

C'est le 14 juillet 1916, place Camille Desmoulins à Pointe-à-Pitre, suite à la détresse d'une employée de maison appelée à l'époque "Bonn à madanm", terrassée de douleur par la mort, confrontée à des difficultés financières pour organiser les funérailles de ce dernier, que la solidarité s'organise utour d'elle. A l'époque il y avait des funérailles de 1ère, 2ème et 3ème classe. Les plus démunis utilisaient des planches de bois, blanc, qui avaient servi à l'importation des véhicules. Un ébéniste dénommé "Panpan" vernissait le cerceuil.

Ainsi naquit La Société de Secours Mutuel des Cuisinières", plus communément appelé "le cuistot mutuel", face au courage et la ténacité de quelques femmes gens de maisons, telles que mesdames : Rousseau, Esmire, les fondatrices, Delbourt, Salomon, Amadhia et bien d'autres ainsi de quelques notables de Pointe-à-Pitre nommés administrateurs tels que MM Papin, Macal, Satineau, School, Névado. Leurs Saint-Patron est Saint Laurent, diacre qui fût brûlé sur le grill pour avoir refusé de céder les trésors de l'Eglise à l'Etat.

Elles fêtent leur Saint-Patron le 10 août, défilant fièrement après la messe en tenue traditionnelle chargée de symbole, elles sont ornées de reches parures, leurs paniers remplis de victuailles et d'ustensiles miniatures de cuisine.

Elles sont désormais les gardiennes de la tradition culinaires et vestimentaires.

Exposition à la Salle Rémy Nainsouta à Pointe-à-Pitre

Alain Thetis