Nous sommes 403 355 Guadeloupéens


Pointe-à-Pitre, la capitale économique de la Guadeloupe, a vu sa population chuter de plus de 21% en dix ans…


La Guadeloupe n'aura gagné qu'une quinzaine de milliers d'habitants en 10 ans. Certaines communes en profitent, quand d'autres voient leur population baisser considérablement.

L'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) vient de publier les chiffres de la population, commune par commune, qui devront faire référence en 2013.

Au regard des derniers recensements établis, la Guadeloupe comptabilise, au 1er janvier 2010, 403 355 âmes. Quant on regarde les chiffres de 1999, notre pays n'aura donc gagné que 16 789 habitants. Autrement dit, une croissance démographique équivalente à + 4% en 10 ans, soit + 0,4% de moyenne annuelle, ce qui est relativement faible, comparé aux chiffres observés en métropole.

D'utiles enseignements démographiques

C'est, en tout cas, le premier enseignement à tirer des éléments fournis par l'Insee. Même si la population guadeloupéenne aura doublé en l'espace de 60 ans, il n'empêche que l'on assiste, en ce moment, à un certain essoufflement, en raison visiblement, d'une « baisse importante et régulière de la natalité depuis plus de 30 ans, ainsi qu'à une émigration soutenue liée au travail ou aux études vers l'Île-de-France ».

Dans nos communes, la question est diversement interprétée. Ainsi, lorsque Goyave, Saint-François, voire Baie-Mahault, Lamentin et Petit-Bourg, constatent à un accroissement de leur population, avec une progression respective de 59,4%, 39%, 29,3%, 18,5% et 13% en une dizaine d'années, d'autres assistent à l'effet inverse. On veut notamment citer les grandes villes que sont Pointe-à-Pitre, les Abymes, Basse-Terre, sinon les communes insulaires comme Terre-de-Bas et la Désirade…

Julie MONTANA