Le PSP règne sans partage à la Chambre des députés


Jean Tholbert Alexis, nouveau président de la Chambre des députés


Les sept sièges du bureau sont tombés dans l’escarcelle du bloc majoritaire "Parlementaires pour la stabilité et le progrès" (PSP). Minoritaires, les députés du PRI (Parlementaires pour le renforcement institutionnel) n'ont pas livré bataille face à l'impressionnante machine du PSP.

Jean Tholbert Alexis, jusque-là coordonnateur du bloc majoritaire "Parlementaires pour la stabilité et le progrès", a été installé mercredi à la présidence de la Chambre des députés. Le juriste succède ainsi à Levaillant Louis-Jeune pour la nouvelle année législative.  

« Me voici devenu président de la Chambre des députés », a lancé Alexis, qui a remporté, sans difficulté aucune, le scrutin aux dépens de son collègue, Fredely Georges. Ce dernier, qui ne serait membre d’aucun groupe politique au Parlement, a obtenu 5 misérables voix face à son adversaire du bloc majoritaire Parlementaires pour la stabilité et le progrès (PSP), qui en a récolté 65.

Le PSP, une impressionnante "machine" politique

La vingtaine de députés du PRI (Parlementaires pour le renforcement institutionnel), minoritaires à la Chambre basse, n’ont pas livré bataille face à l’impressionnante machine du PSP. Ils étaient 21 à voter blanc. « Après avoir analysé la conjoncture, il ne nous restait que l’option du vote blanc. C’était là notre consigne », a confié le député Vikens Dérilus, joint au téléphone par Le Nouvelliste. « Les règlements internes de la Chambre n’empêchent aucun groupe de s’accaparer de tous les postes du bureau. C’est à l’histoire de juger leurs actions. »

Seul le poste de président du bureau de la Chambre basse a été disputé. Les six autres membres issus du PSP ont tous été acclamés par l’assemblée. La nouvelle équipe, qui a un mandat d’une année, est ainsi composée de Jean Tholbert Alexis (président), Romial Smith (vice-présent aux affaires administratives), Jean-Camille Desmarattes (vice-président aux séances), Gluck Théophile (1er secrétaire), Ogline Pierre (2e secrétaire), Renaud Jean-Baptiste (questeur) et Rodriguez Séjour (vice-questeur).

Le député Alexis promet d’être équitable : « Je suis un président dépouillé de tout sectarisme. » Le représentant de Croix-des-Bouquets, Thomazeau ,à la 49e législature entend également « exercer le pouvoir de contrôle de l’action gouvernementale », même si le PSP est réputé proche de l’exécutif.

Le nouveau président a, dans son discours d’installation, salué son prédécesseur, Levaillant Louis-Jeune qui, dit-il, « laisse un brevet immaculé. »

Claude GILLES