Copies du bac : seulement 30% scannées


Les lycéens ont écrit au minsitre de l’Education nationale

Les copies du bac des candidats de Saint-Martin devaient être scannées pour être corrigées. Outre le fait que celles-ci étaient ainsi aisément identifiables, ce qui ne satisfaisait ainsi plus la condition de l'anonymat, la perte de temps était quasiment certaine.

Les copies du bac des candidats de Saint-Martin devaient être scannées pour être corrigées. Outre le fait que celles-ci étaient ainsi aisément identifiables, ce qui ne satisfaisait ainsi plus la condition de l'anonymat, la perte de temps était quasiment certaine.

Aussi le SNES avait-il alerté le recteur sur « les difficultés techniques potentielles, la surcharge de travail pour les services ». « Le recteur n'a jamais répondu au SNES et s'est contenté de communiquer en balayant, avec le seul argument d'autorité, l'ensemble des objections du SNES-FSU. Le SNES Guadeloupe a alors alerté le ministère sur ses craintes. En vain », souligne Laurent Bayly, le représentant du SNES à Saint-Martin.

« Nos craintes se sont révélées fondées »

« Malheureusement, dès les premières copies, l'ensemble de nos craintes se sont non seulement révélées fondées, mais même en dessous de la réalité des difficultés réelles sur le terrain. Le scan des copies s'est avéré particulièrement fastidieux, pour des résultats qualitatifs loin d'être à la hauteur des originaux, éreintant pour les services du rectorat en Guadeloupe et le secrétariat du baccalauréat à Saint-Martin. À cela, il a fallu ajouter des problèmes de transmission insolubles », commente Laurent Bayly.

« C'est pourquoi le rectorat a fini par ne pratiquer la dématérialisation des copies que pour 30 % des épreuves. Le reste a été acheminé par avion », rapporte le SNS qui, par ailleurs, a appris que «la dématérialisation était une expérimentation proposée par l'Union Européenne, en vue d'une généralisation en 2014, dans l'objectif exclusif de réduire les coûts du baccalauréat ».

« L'absence totale de dialogue social, le choix du territoire d'expérimentation et l'impréparation totale de cette expérimentation l'ont fortement discrédité », commente-t-il.

E.G.