Epandage aérien
Le collectif contre l'épandage aérien et l'empoisonnement des Martiniquais et de leurs terres appelle à la mobilisation, le 23 février. Il compte sur le carnaval (!) pour mobiliser et sensibiliser un nombre important de personnes.
Le collectif sera présent tout au long du carnaval, afin se sensibiliser la population sur les dangers de l'épandage aérien. Décidé samedi dernier à la maison des syndicats, il rassemble bon nombre d'organisations politiques, syndicales et écologiques. Pour le collectif, il s'agit rien moins que d'une urgence de santé publique. 1/3 des côtes est pollué, 40% des terres le sont aussi. Quant aux cours d'eau, ils seront pollués pendant longtemps.
En vertu du principe de précaution, le collectif demande l'interdiction pure et simple de l'épandage aérien.
Revoir le modèle économique
Francis Carole, conseiller régional et membre du collectif, déclare qu'il faut "revoir le modèle économique", en particulier celui de l'activité bananière. En effet, quand on parle d'épandage aérien en Martinique, on parle de production de bananes. Si le collectif parle de santé publique, l'activité bananière parle de sauver des emplois dans un secteur difficile.
Des méthodes écologiques anti-parasitaires existent, elles sont souvent coûteuses et contreignantes.
En réponse, le collectif compte demander une commission d'enquête parlementaire. L'alternative serait peut-être la mise en place d'un modèle de développement durable. Pour Francis Carole, les Martiniquais doivent y réfléchir, leur santé étant en jeu.