Une appellation “Fait maison” obligatoire sur les menus

Jeudi dernier, les députés ont adopté le principe d’une appellation “fait maison” obligatoire sur les cartes des restaurateurs, dans le cadre du projet de loi sur la consommation.

Un dispositif qui concerne largement Saint-Martin, compte tenu de l’importante représentativité du métier à l'échelle locale. La restauration est l’un des fleurons de notre attractivité et rien que sur la partie française, il faut compter avec quelque 200 établissements.

Cette nouvelle appellation entend signifier que le plat proposé est « élaboré sur place à partir de produits bruts ». Ce principe vise à « en finir avec l'assiette mystère », pour « défendre les restaurateurs qui ne sont pas des réchauffeurs ni des assembleurs ».

Promouvoir la “vraie cuisine”

Désormais, il y aura donc une distinction entre les plats industriels, voire surgelés, et simplement réchauffés d’une part, et la « vraie » cuisine d’autre part. Une utilisation frauduleuse de la mention « fait maison » pourra s'assimiler à une pratique commerciale trompeuse et être passible de sanctions pénales.

Interrogé, José Manrique, le président de la Fédération des restaurateurs (FERCOM), se dit « peu inquiet ». Selon lui, « la grande majorité de la profession utilise ici déjà des produits bruts pour fabriquer ses plats ». Un diagnostic qu’il tire de la comparaison avec la métropole, où fleurissent les troquets vendant des menus de 10 à 12 euros comprenant entrée, plat et dessert.

D.G.