Des mécontents de la régularisation foncière à Caféière


Une cinquantaine de gendarmes a été déployée sur le terrain pour lever le barrage.

La commune de Lamentin se trouve perturbée par la grogne de certains, qui contestent le prix de vente de quelques hectares de terre.

Les membres du Collectif de défense mobile, « La voix des sans voix », ont récemment bloqué les accès de la mairie de Lamentin. Ce lundi, c'est la circulation sur la RN2 qu'ils ont bloqué très tôt dans la matinée, au niveau de Caféière. Cela avant que le préfet ne donne l'ordre de lever le barrage.

Le combat de la régularisation foncière

Plus que jamais, le collectif est déterminé à gagner le combat engagé dans la régularisation foncière du quartier de Caféière. Ils crient à l'escroquerie et disent que le moment est venu pour faire la lumière sur des milliers d'hectares, acquis frauduleusement par un petit groupe de copains.

Ils ne mâchent pas leurs mots pour mettre en cause, une nouvelle fois, la commune, BNP Paribas et maître Camenen, le notaire qui a eu l'occasion de répondre à cette accusation dans la vente de dix hectares de terre, qu'ils n'hésitent pas de qualifier de « hold-up à visage découvert ».

Les négociations sont au point mort

Le collectif s'érige contre les propositions de la Semag de vendre les terrains occupés à 49 euros le m2, pour le bâti, et à 89 euros le m2 pour le non-bâti. Alors même que la municipalité aurait vendu les terrains à la Semag au prix de 7 euros le m2.

Le collectif a remis à la municipalité un dossier prouvant que BNP Paribas, qui a vendu les 10 ha de terres à la mairie au prix de 772 000 euros, n'était pas le propriétaire. « Le moment de la régularisation de Caféière est arrivé. L'heure de dénoncer ces pratiques de négociation en cachette, et des conditions qui permettent à la Sémag de solder la commune, est arrivée », indique le collectif.

Depuis une semaine, le Collectif de défense mobile tente d'avoir une audience avec José Toribio, le maire, sans aucun succès.

« On avait réussi à négocier le prix à 39 euros le m2. Il nous restait encore quelques réunions de travail pour finaliser le prix. Mais, depuis fin 2012, on n'a plus aucune nouvelle… », attestent les membres du collectif.

Julie MONTANA