Circulation : le gouvernement entend mettre « fin aux dérives »


Le Premier ministre Laurent Lamothe (G) et le commissaire divisionnaire Will Dimanche

"Fini la dérive !", s'exclame Will Dimanche. Le directeur de la circulation et de la police routière, qui s'exprimait en marge d'une surprenante visite du Premier ministre à son bureau, promet de freiner l'utilisation abusive des sirènes et des gyrophares.

"Seuls les cortèges du chef de l'Etat et du Premier ministre, les véhicules officiels, de la police, des ambulances et pompiers et ceux prévus par les lois sont habilités à utiliser la sirène et les gyrophares", a martelé M. Dimanche lors d'un point de presse conjoint avec le chef du gouvernement.

Retour à l'ordre

"Le président Michel Martelly et le Premier ministre Lamothe ne sont pas insensibles à la grogne de la population. Ils nous autorisent à mettre de l'ordre dans le secteur", a ajouté le commissaire Dimanche.

Ces dispositions s'inscrivent sur le long terme, a assuré celui qui est aux commandes de la Direction centrale de la police routière (DCPR) depuis bientôt deux ans. "Récemment, nous avions stoppé le véhicule d'un mineur avec un gyrophare qu'utilise habituellement la police", se lamente le patron de la DCPR, qui entend sanctionner les contrevenants aux normes de la circulation.

Lutter contre la corruption

Un modèle de sticker, qui sera apposé sur le pare-brise avant des véhicules habilités à teinter leurs vitres, a été présenté à la presse en marge de la visite surprise du Premier ministre Lamothe. "Cette visite entre dans le cadre de la lutte contre la corruption et des efforts consentis pour améliorer les conditions des services à la clientèle, a indiqué le chef du gouvernement. Nous sommes là, a-t-il ajouté, pour agir sur les problèmes auxquels la DCPR est confrontée."

Au nombre des solutions à apporter à certains problèmes, Laurent Lamothe annonce l'arrivée d'une centaine de motocyclettes et l'installation immédiate d'un système Internet wi-fi dans les locaux de la DCPR et de l'annexe de la DGI, portant encore les stigmates du séisme de janvier 2010.